L'APRES SEPT/SEPT: TEMOIGNAGES
 
Après l'émission, Daniel Balavoine a reçu des menaces, des coups de téléphones injurieux, des tentatives de boycott lors de sa tournée...
La presse se déchaine et les esprits s'échauffent. La confrontation entre les pro-Balavoine et les anti-Balavoine alimente presse de bas étages et jounaux dit "sérieux"!!
 
 
Daniel Balavoine : J'ai trente-deux ans et encore mes parents. Je n'ai jamais craché à la gueule de mon père. En revanche s'il m'avait dit : Petit con, une bonne guerre, cela te ferait du bien ! je ne lui parlerais plus. Je crois être le seul mec de mon âge qui ait déclaré qu'il fallait continuer à commémorer la guerre.
En revanche, si l'on veut que la jeunesse soit impliquée, il faut en profiter pour organiser des manifestations pacifiques.
  Source : France Soir.
   
Guy Balavoine : Après ses déclarations à "Sept/Sept", il y a eu des menaces. Un soir, Daniel, Corinne et moi sommes rentrés ensemble à Colombes. Devant le portail, il y avait la voiture de Coco. Les quatre pneus étaient crevés. Daniel nous a demandé de l'aider à la pousser dans le parc. Il a dit : " Il faudra appeler Olivier demain matin pour qu'il change les pneus ". C'est tout ! Alors que moi, j'étais bouleversé !"
 
Source : "Balavoine" Gilles Verlant ed. Albin Michel 1996
 
 
Yves Balavoine (le frère militaire qui se trouvait au Liban lors de l'attentat): Daniel n'était pas antimilitariste, il était pacifiste. Ce qui est totalement différent. Comme lui, je pense que les anciens combattants qui souhaitent la guerre aux jeunes sont de tristes imbéciles. A Beyrouth, un de mes supérieurs est venu me dire: Balavoine, il y a des journalistes qui vous cherchent parce votre frère a fait un esclandre à la télévision. On m'a demandé :Ca ne vous fait rien d'avoir un frère anarchiste? Les journalistes étaient déçus parce qu'ils s'attendaient à un affrontement entre le frère parachutiste et le frère chanteur et j'ai répondu : De toute façon, quoi qu'il ait dit (je ne connaissais pas la teneur exacte de ses propos), je le cautionne car c'est un cri du cœur qui m'émeut profondément. Ils étaient complètement démontés. J'étais fier de lui. Je l'ai pris comme une déclaration d'amour. Le procès qu'on lui a fait était très injuste. Quand au milieu militaire, il a superbement réagit !
Source : "Balavoine" Gilles Verlant ed. Albin Michel 1996