Yves Balavoine (le frère
militaire qui se trouvait au Liban lors de l'attentat):
Daniel n'était pas antimilitariste, il était pacifiste. Ce
qui est totalement différent. Comme lui, je pense que les
anciens combattants qui souhaitent la guerre aux jeunes sont
de tristes imbéciles. A Beyrouth, un de mes supérieurs est
venu me dire: Balavoine, il y a des journalistes qui vous
cherchent parce votre frère a fait un esclandre à la télévision.
On m'a demandé :Ca ne vous fait rien d'avoir un frère anarchiste?
Les journalistes étaient déçus parce qu'ils s'attendaient
à un affrontement entre le frère parachutiste et le frère
chanteur et j'ai répondu : De toute façon, quoi qu'il ait
dit (je ne connaissais pas la teneur exacte de ses propos),
je le cautionne car c'est un cri du cœur qui m'émeut profondément.
Ils étaient complètement démontés. J'étais fier de lui. Je
l'ai pris comme une déclaration d'amour. Le procès qu'on lui
a fait était très injuste. Quand au milieu militaire, il a
superbement réagit ! |
Source : "Balavoine" Gilles Verlant ed. Albin Michel
1996 |